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Welcome to Bristol
17 septembre 2013

Tuesday, September 17th

Aujourd'hui c'est le grand départ, direction Nice = première étape pour rejoindre le pays des British. 

Après une petite pause café je dois maintenant embarquer: je fais mes au revoir à ma petite famille chérie qui va beaucouuuuuup me manquer et je franchis la première porte. Là, pas de questions à se poser, il faut tout enlever: je suis les conseils de mon cher grand frère et je dispose mes deux ordinateurs dans les bacs. Je vois Jimmy et papa me faire des signes pour changer de file. Peu importe. Le monsieur me demande ce que j'ai dans mon sac, réponse : sandwich, mp3 etc. J'enlève mes chaussures, mon manteau, mon écharpe et ensuite, il faut tout remettre. Après 5 minutes, j'ai enfin tout remis dans mon sac cabine de 13 kilos et c'est parti !!. Je me retourne, un dernier petit au revoir à papa maman alice et jimmy et voilà. Je suis toute seule pour affronter tout ça. Je regarde l'écran en vitesse. Embarquement B je ne sais plus quoi 36 environ. Il est tard et l'embarquement fini à 9h50. Je me dépêche, je transpire comme un porc, j'ai mon pantalon qui tombe, mon sac de 13 kilos sur l'épaule et déjà le dos fracassé. J'arrive enfin devant l'embarquement tout le monde est assis. Je trouve une place, je m'assois, souffle un peu. Devant moi il y a ça: 

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Dans quelques instants je serais installée dans cet avion, près du hublot. Ici avec easyjet c'est à la chaine: l'avion atterri, les passagers sortent et les autres rentrent : rentabilité mon frère!!

Les hotesses ouvrent la barrière et demandent les passager avec un billet Flexi, c'est moi !!! Je me lève et grâce à mon super billet je n'ai pas à attendre! je suis la troisième personne. On attends que les personnes sortent de l'avion et c'est à nous de rentrer. 

Les hotesses de l'air: deux hommes dont un anglais je suppose (une tête trop marrante, un espèce de mec gay marrant ). "Hello !!" 

Je cherche ma place, 3F et là, c'est l'épreuve: pour faire court : mettre mon sac de 13 kilos avec à l'intérieur, mes deux ordis, mon appareil photo, chargeur, livres dans le compartiment... Mais je suis chanceuse un vieil anglais blond, chemise à carreau et gros bidon m'aide. Mais c'est qu'ils sont gentils ces anglais. J'ai eu le temps de chopper mon Guide du routard, mes écouteurs et mon sandwich. De quoi m'occuper pendant les deux heures qui vont venir. 

Me voilà installée près du hublot et l'avion se remplit peu à peu : que des anglais ! 

 

photo 3 (1)          photo 5           photo 4 (1)

 

 

 Attentiooooooon : la démonstration va bientôt commencer (bon en fait là j'écris avec du recul donc c'est joyeux et tout mais sur le moment, oui les stewards étaient bien sympa mais moi je pensais déjà à ma petite famille qui me manquait alors autant dire que c'était pas tout gai)

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               Au décollage j'aperçois les montagnes des Alpes c'est juste magnifique et grandiose. Rien que pour ça ça vaut le coup de prendre l'avion!! Le relief et les montagnes marrons, les lacs, les monts enneigés. Bref, magnifique. 

J'attends encore un peu et je sors maintenant la jolie carte que ma soeur m'a écrite et remise juste avant l'embarquement. Cette carte me fait chaud au coeur, je suis déjà loin mais je sais que ma famille est toujours avec moi. Le début va être compliqué mais ... une bonne expérience s'annonce. De toute façon, obligée de passer par là pour mes études. 

 Dans l'avion tout le monde parle anglais, tout le monde prend son petit thé et son muffin. Bref tout ça pour dire qu'avec Easyjet on est directement émergés dans l'Angleterre : la langue, le personnel, les passagers, la nourriture. Absolument tout. 

 

 

photo 1 (1)

photo 3 (2)

photo 4 (2)

==> J'ai pas pris la photo juste pour faire genre maman je te promet que j'ai vraiment mangé ce sandwich en entier!

 

11H20 par là: le steward annonce qu'on va bientôt atterir et que, lorsqu'on a décollé le temps était convenable sur Bristol mais que, comme par hasard, le temps s'est gâté et il pleut. Sur le hublot, des petites gouttes de pluie et en arrière plan un amas de nuage, une masse blanche. Quelques minutes passent et j'aperçois enfin la terre, ça y est c'est l'Angleterre. J'arrive pas encore à réaliser. Que des champs à perte de vue, des moutons, et des magnifiques petits pavillons à la Desperate Housewive (oui ça se passe aux Etats-unis je sais ! mais le concept est le même): la pelouse bien verte, les maisons bien alignées, les petits hameaux avec les petites voitures et le chien. Bref la carte postale parfaite. 

L'avion atterri. Le ciel est terriblement gris et il pleut des cordes. J'attends que tout le monde parte pour pouvoir attraper mon sac de 13 kilos sans déranger personne. Pour chaque personne les stewards font part d'un enthousiasme assez exhorbitant: "goodbye dear" "thank you dear, bye". Bref les british sont tarrés.  Je descends les marches de l'escalier mais là c'est pas le tapis rouge qui m'attend. Il pleut des cordes et deux navettes bondées attendent les passagers. Je me faufile dans une des deux et la navette ferme ses portes et nous emmène jusqu'au hall de l'aéroport. Et là, c'est reparti . Avec mes 13 kilos sur le dos (heureusement je n'ai pas encore ma valise mais la suite va être pas mal non plus j'en suis sure) il faut maintenant passer à la douane. Contrôle des passeports et tutti quanti (je sais pas comment ça s'écrit je ne fais pas d'Italien et je ne vais tout de même pas demandé ça à Valentina). Sur les murs en attendant patiemment mon tour je lis les panneaux : "anyone" ; "prosecuted". Bref apparemment en Angleterre ça ne rigole pas! 

Enfin mon tour, je tends ma carte d'identité et là le mec: "  Really? Is it you ?" "yeah yeah I was younger". Bon je sais que j'ai une tête de baboin sur ma carte d'identité avec mes gros sourcils mais quand même. Comme premier contact avec les anglais sur le sol Britannique ya mieux fin bon ..

Maintenant je dois récupérer ma valise. Ca y est elle est là : et maintenant c'est un sac de 13 kilos sur la valise de 20 kilos (20 + 13 = 33 kilos à tirer) plus mon gros manteau, mon pull, mon pantalon qui ne s'est pas resserré entre temps et qui tombe toujours, moi qui sue comme pas possible. Breeeeeeef 

Je me dirige vers les taxis et la une petite salle remplie de gens. Pour y accéder il faut passer par une porte automatique (qui sont très aimées ici en angleterre apparemment). Je parle pas des portes automatique coulissantes mais d'une porte normalement mais.. toute seule quoi. 

Je vais au guichet et m'adresse au jeune anglais avec la petite mèche, cheveux chatains clair voir roux. 

'What's your name?' 

'Buro' ( alors petit moment d'hésitation avant: comment le dire ? Buurooo à la française ou byouroow à l'Anglaise, je le sais toujours pas mais je l'éppelle ce sera plus clair) 'bi, you, are, oo' 

'14 Beaconsfield road, clifton BS8 2TS please'

 

Et maintenant je dois attendre. 15 minutes plus tard environ une dame appelle mon nom (il me faut deux secondes pour réalise que oui "byouroow" c'est bien moi". Je me lève viens chercher mon ticket de "checkercars" : taxi number 58 ----- ooooookay

 

Je sors avec la porte magique automatique et me dirige vers les taxis (qu'il n'y a pas d'ailleurs), je ne comprends pas je regarde autour de moi et ne vois aucun endroit avec écrit "58" dessus. Et là, comme dans un film, sous la pluie, un taxi arrive à fond, regarde vers moi et lance "Hey you, number 58, come ooooooon" Toujours cet enthousiasme récurrent apparemment, qu'il vente, neige ou pleuve. 

Il sort de sa voiture et mets ma valise et mon sac dans le coffre en refusant mon aide. Je monte côté gauche à l'avant (ouai ça fait bizarre). "What an awful weather isn't it ?" "eeerhhh yeah"  "So, where do you come from ? France ooooh France "

Et là on passe par des petites routes mais juste magnifiques quoi, sous la pluie avec la brume, des routes étroites et sinueuses (j'ai bien appris mon code de la route moi) avec une verdure comme pas possible mais c'est juste trop beau quoi. 

Par contre, faudra m'expliquer un truc. Pourquoi les anglais roulent aussi vite et freinent au dernier moment comme ça ? on a failli avoir un accident au moins 5 fois quoi! Mais bon ça se voyait qu'il avait l'habitude, il gérait quoi. Le taxi me fait même le guide: " here it's clifton suspension bridge " etc etc. 

Après 20 minutes on entre dans ma rue, Beaconsfield road, il me demande si je sais ou est le numéro 14 je lui dis que c'est tout au bout, la porte rouge. Il a deviné, j'ai repéré avec google maps. -Grilléééééée- 

Je paye mes 28 pounds. (pas de pouboires même après hésitation, la vie est bien trop chère ici déjà pour se permettre de laisser un pourboire non mais oh!)

Je sonne à la porte et je suis accueuillie par Margaret et Handy. Handy n'hésite pas à sortir pied nu sous la pluie pour aller chercher ma valise. Ils sont trop cooool ces Anglais. Il porte ma valise jusqu'en haut et ils me font visiter l'appart. La moquette so British est juste waaaou, les rideaux à la colonel moutarde pas mal non plus...bon.. va falloir décorer et égayer tout ça pour que je me sente dans mon petit cocon. 

L'extérieur est juste trop beau et trop Anglais: 

 

photo 4 (3)

 

photo 5 (1)

 

photo 3 (3)

 

Maintenant je déballe un peu tout, j'essaie de joindre la famille: injoignable bref. 

Je vais avec Margaret car elle va faire deux courses et va en même temps me montrer où se trouve le centre commercial. Je pensais qu'on irait en voiture parcequ'il pleuvait mais non, la pluie ne fait pas peur aux anglais! allez !!

Bon et là c'est le grand Sainsbury et elle me laisse là. Donc je suis perdue parmi tous ces produits anglais, je ne sais absolument pas quoi acheter et je vais devoir retourner seule à la maison euuuuh... après  heure je suis de retour et je ne me suis pas perdue, je suis trop forte. 

  

               Mon humeur? Un peu triste, je veux être à la maison avec ma famille, je veux partir d'ici et j'ai presque un sentiment de regret, le regret d'être partie loin comme ça, le regret de faire Erasmus, de perdre tous mes repères. 

Je me fais à manger mais je n'ai pas faim: pâtes à la sauce tomate, seule avec mon ordi dans mon lit avec mon petit torchon en guise de serviette, l'estomac noué. Je suis seule dans une maison que je ne connais pas dans une ville que je ne connais pas dans un pays que je ne connais pas et où je ne connais personne. Je n'ai plus rien. 

Dodo!

 

 

 

 

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